REZZAK COIFFURE inaugure un projet, en cinq volets*, qui explore précisément les terrains conquis par la plasticité corporelle. Cette première approche se concentre sur la cosmétique de la ménagère et envisage le salon de beauté comme un lieu de transformation, où les corps fantasmés prennent chair.

Malgré l’aspect lénifiant des cabinets de toilettes, c’est bien l’explosion des normes qui se prépare, le renouvellement des genres et des figures que promet l’avancée de la science en matière de corps. Vision onirique ou cauchemardesque, les images montrent avec force ce que la sculpture de soi implique en termes d’inconscient : des désirs de beauté et d’éternité aux refoulements de la vie domestique.

La monstration physique, qui comme le dessin est un travail de la surface, fait inévitablement signe vers les pulsions cachées qui la motivent.

*Rezzak Coiffure, l’Oracle, La salle d’attentes, La chambre du devenir, Transcorps annexe.

in-situ installation, Galerie agnès b, Hong-Kong, 2011.